Le Bec Rouge
« ECROULEMENT D’UNE MONTAGNE »titra le journal « la Nouvelle France », le 24 juin 1877. Cet événement rapporté par le quotidien évoquait l’écroulement de la Molluire, situé sous le versant sud du Bec Rouge. L’hiver 1877 connut de fortes neiges.
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Crédit : Le Bec rouge vu depuis le lac du retour
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Crédit : Le Bec Rouge en hiver
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Crédit : Le Bec Rouge en été
Le printemps fut très arrosé, on retrouvait encore au mois de juin des névés de 3,5 mètres de hauteur. Le sol gorgé d’eau subit les alternances gel/dégel, ce qui déstabilisa fortement le terrain. Les premiers écroulements commencèrent dès le mois de mai. La chute incessante de blocs provoquait un vacarme assourdissant se faisant ressentir jusqu’à Bourg Saint Maurice. Ce phénomène ne s’arrêtant pas, les habitants craignaient que leurs villages soient détruits. Petit à petit les éboulements se calmèrent. Cependant les blocs et les débris obstruaient le lit du Nant Saint-Claude, situé sur la commune de Sainte Foy Tarentaise, provoquant des laves torrentielles et des coulées de boue. En 1883, le hameau du Champet fut totalement englouti. Par chance il n’y eu pas de victime. Pendant plus de 30 années, ces phénomènes persistèrent. Aujourd’hui, sous le Bec Rouge, on peut observer la cicatrice béante de la montagne qui ne s’est toujours pas refermée. Des travaux furent réalisés par les services de RTM (Restauration des Terrains de Montagne) pour stabiliser le versant de la Molluire. Le lit du Nant Saint Claude a été équipé de six barrages pour limiter le risque de laves torrentielles. L’itinéraire d’ascension du Bec Rouge emprunte le versant opposé à cet éboulement, très fiable si vous ne vous écartez pas du chemin.
Informations pratiques
Quand ?
Du 30/06 au 15/10.
Sous réserve de conditions d'enneigement et météorologiques favorables.
Quel prix ?
Gratuit. Plan d'accès
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