La Manufacture d'Annecy : un empire industriel

Annecy

Les immeubles colorés sur la rive gauche du Thiou dans les années 1970 marque l’emplacement d’une ancienne filature de coton. Aujourd’hui les bâtiments de la Manufacture ont disparu, mais le Thiou garde des traces de cette installation majeure.

  • La manufacture, sous la partie voûtée, canal de fuite de la turbine - cliché B. Ruffet 1967, fonds d
    Crédit : La manufacture, sous la partie voûtée, canal de fuite de la turbine - cliché B. Ruffet 1967, fonds d
  • La manufacture vue du pont Saint Joseph - cliché B. Ruffet 1967, fonds de la photothèque des musées
    Crédit : La manufacture vue du pont Saint Joseph - cliché B. Ruffet 1967, fonds de la photothèque des musées
  • Planche pour indienne légendée « Viva Italia », Manufacture de coton d’Annecy et Pont, 19e siècle -
    Crédit : Planche pour indienne légendée « Viva Italia », Manufacture de coton d’Annecy et Pont, 19e siècle -
  • Echantillon d’indienne collée sur carton, Manufacture de coton d’Annecy et Pont, 19e siècle - cliché
    Crédit : Echantillon d’indienne collée sur carton, Manufacture de coton d’Annecy et Pont, 19e siècle - cliché
  • Produits pour apprêt et teinture, Manufacture de coton d’Annecy et Pont, 19e siècle - cliché B. Ruff
    Crédit : Produits pour apprêt et teinture, Manufacture de coton d’Annecy et Pont, 19e siècle - cliché B. Ruff

Transformation d’un couvent en filature
A l’origine, le site abrite un couvent appartenant à l’ordre des Clarisses. Le couvent, devenu bien national pendant la Révolution française, est acheté par le négociant lyonnais Jean-Pierre Duport en 1804.

Les machines à filer le coton sont actionnées par la force hydraulique du Thiou.

La Manufacture connaît un succès immédiat. En 1805, elle emploie déjà 450 ouvriers, majoritairement des femmes en des enfants. Les enfants sont surtout embauchés en tant que « rattacheurs ». Grâce à leur petite taille, ils passent sous les machines à filer pour rattacher les fils de coton cassés. C’est un travail très dangereux ; les machines continuent à tourner lors de ces opérations.

Prospérité et expansion
Sous la monarchie Sarde, la filature devient une Manufacture royale. Ce statut lui accorde certains privilèges et lui donne accès à un large territoire de clientèle situé des deux côtés des Alpes.
Face au succès, Duport agrandit et densifie le site de la filature. Pour mieux capter l’énergie de l’eau, un canal de dérivation est creusé sur la rive gauche, créant ainsi la petite île après le pont de la rue de la République. Il diversifie son activité et s’implante sur d’autres terrains à Annecy. Des ateliers de tissage, de teinture, de blanchiment et d’impression d’étoffes sont établis sur l’île Saint-Joseph et aux emplacements actuels de l’internat Gabriel Fauré et du Centre Bonlieu.

Difficulté et décroissance
La Manufacture d’Annecy rencontre des difficultés financières après le rattachement de la Savoie à la France en 1860. Elle perd son marché du Piémont et doit faire face à la concurrence des industries textiles françaises et étrangères. Elle ferme temporairement ses sites de production en 1864 et licencie environ 2000 ouvriers, soit 20% de la population annécienne.

La société est redressée par les nouveaux dirigeants de la famille Laeuffer, mais elle ne retrouve jamais la prospérité de l’époque sarde. La manufacture ferme ses portes définitivement en 1955.

Ce parcours a été conçu par l'équipe des guides-conférenciers de la Ville d'Annecy agréés par le ministère de la Culture, sous le label "Ville et pays d'Art et d'Histoire".

Informations pratiques

Quand ?

Toute l'année, tous les jours.

Quel prix ?

Accès libre.

Où ?

Quai des Cordeliers
74000 Annecy

Plan d'accès

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Information mise à jour le 17/09/2024
Auteur : Ville d'Annecy
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