Hôtels particuliers
Découvrez les très nombreux hôtels particuliers dans la ville ancienne de Chambéry. Pour accéder aux cours intérieures, suivez les visites des guides-conférenciers. Voir chapitre "découverte du territoire" - "visites guidées".
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Crédit : Hôtel Favier - F.Juttet
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Crédit : Hôtel de Sautet - F.Juttet
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Crédit : Hôtel des Marches et de Bellegarde - F.Juttet
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Crédit : Hôtel de Cordon - F.Juttet
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Crédit : Hôtel Chollet du Bourget - F.Juttet
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Crédit : Hôtel Castagnery de Châteauneuf - F.Juttet
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Crédit : Hôtel Dieulefis - F.Juttet
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Crédit : Hôtel de Mérande - F.Juttet
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Crédit : Dans l'allée des frères mineurs - F.Juttet
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Crédit : Hôtel de Clermont Mont Saint Jean - F.Juttet
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Crédit : L'hôtel Chabod de Saint-Maurice - F.Juttet
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Crédit : Hôtel de Capris - F.Juttet
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Crédit : Portail d'entrée de l'hôtel Castagnery de Châteauneuf - F.Juttet
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Crédit : Hôtel Castagnery de Châteauneuf - F.Juttet
A la fin du XVe siècle, les familles nobles entreprennent la démolition des vieilles bicoques de bois et de torchis et bâtissent des maisons en bonnes pierres qui prendront plus tard le nom « d’hôtel », là où le maître de maison reçoit ses hôtes. Les demeures des XVe et XVIe siècles constituent une grande partie de la ville ancienne, même si leurs façades ont pour la plupart été redessinées à partir du XVIIIe siècle.
Très empreints de l’héritage médiéval, les premiers hôtels s’organisent autour d’une cour le plus souvent fermée dans laquelle se trouve une tourelle hors-œuvre ou en demi-hors-œuvre, contenant un escalier en vis. Un arc en accolade ou en anse de panier surmonte la porte d’entrée. La Renaissance italienne y laisse sa marque : des galeries ou loggias relient les différents corps de bâtiment, des arcades bordent quelquefois la cour…
La relative modestie de ces familles explique sans doute la discrétion du décor extérieur de ces hôtels, mais le recours à des matériaux légers, donc de mauvaise qualité, a sans aucun doute accéléré la disparition des éléments sculptés (les culs de lampe en molasse de la maison Dieulefils, place Saint-Léger, ont complètement « fondu » malgré une restauration à la fin du XIXe siècle).
Le calcaire de Lémenc entre dans la composition des façades, et bien souvent se limite au rez-de-chaussée pour ses capacités portantes et son imperméabilité au contact avec le sol marécageux. La molasse, très présente dans toutes ces constructions du XVIe siècle, est un matériau de formation sédimentaire, composé de grès calcaire et d’argile, et qui résiste très mal aux intempéries.
A l’avènement de la période baroque (XVIIe et XVIIIe siècles) de nombreuses familles nobles, comme les Costa de Beauregard ou les de Castagnery de Châteauneuf vont entreprendre, dans le tissu médiéval de la cité, la construction d’hôtels particuliers. La référence à Turin, et d’une manière générale à l’art italien, est bien affirmée. La situation intra-muros et la superficie conséquente de ces bâtiments les apparentent aux palais italiens. Dans toute la péninsule italienne, les grandes familles ont construit, depuis la Renaissance, des palais au cœur des villes, où la place est rare, d’où un plan carré sur cour intérieure aux jardins réduits voire inexistants. Le « palazzo » italien se remarque par une imposante façade, austère et parfois sans fenêtres aux étages inférieurs, à l’instar des palais florentins souvent comparés à de véritables forteresses. Les commerces, dans les villes italiennes, en sont presque toujours absents. A Chambéry, la présence de boutiques est indispensable dès la construction pour des raisons de rentabilité et d’entretien. Une porte monumentale ouvre sur un passage qui mène à la cour intérieure. Ce passage traverse le bâtiment de part en part, ce qui permet au palais de bénéficier d’un double accès. Les hôtels Costa-de-Beauregard ou de Morand présentent cette particularité, comme le palais Carignan à Turin, issu des modèles florentins.
Le palais peut bénéficier, si la place le permet, d’un jardin privatif. Si la vue sur les environs est intéressante, le plan du palais peut être modifié : la cour intérieure s’ouvre alors sur une belle échappée, et le plan de l’hôtel présente la forme d’un « U ». A Vérone, le palais Canossa s’ouvre sur l’Adige, à Lucques la promenade des remparts sert de toile fond au palais Pfanner. A Chambéry, ce plan est adopté à l’hôtel de Castagnery-de-Châteauneuf : on aperçoit derrière l’éblouissante clôture de fer forgé l’ancien jardin des franciscains et le chevet de leur chapelle.
Au XVIIIe siècle la cour intérieure des nouveaux hôtels disparaît ; les hôtels Chollet-du-Bourget, de Roche ou de Montfalcon offrent un seul corps de logis. Le décor s’intensifie sur les façades ou dans les escaliers, avec une prédilection pour des éléments de style français (grilles Louis XV, guirlandes et rubans Louis XVI).
La tradition sénatoriale de Chambéry, héritée depuis le milieu du XVIe siècle, a incité les familles nobles à vivre l’hiver en ville et l’été à la campagne. Les châteaux ou maisons fortes des environs sont modernisés et remis au goût du jour, et souvent transformés en domaines de rapport.
Informations pratiques
Quand ?
Certaines cours sont accessibles librement, les autres uniquement sous la conduite d'un guide.
Ces lieux sont habités, veillez à respecter la tranquillité des occupants.
Où ?
Ville ancienne
73000 Chambéry
Un bon plan ?
Les visites organisées par le service Ville d'art et d'histoire permettent de pénétrer dans certaines cours intérieures ou escaliers généralement fermés au public. Voir chapitre "découverte du territoire" - "visites guidées". Plan d'accès
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