Hameau de Sanciat
Ancien domaine des seigneurs de Meillonnas, ce hameau possède un calvaire gothique du 15e siècle. Chapelle privée de la famille Joly de Choin (château disparu). Lavoir abritant de vastes bassins en pierre.
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Crédit : Hameau de Sanciat
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Crédit : Hameau de Sanciat
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Crédit : Hameau de Sanciat
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Crédit : Hameau de Sanciat
A l'entrée du hameau sur la gauche, on aperçoit une imposante maison bourgeoise avec dépendances.
Au centre du hameau se trouve un calvaire gothique du XVe siècle. La croix fleuronnée représente le Christ sur une face et la Vierge sur l'autre face, avec au-dessous, les quatre Evangélistes. Chapelle privée de la famille Joly de Choin (le château a disparu). Lavoir abritant de vastes bassins en pierre.
Au hameau de Sanciat, une petite chapelle gothique dite ""aux moutons"" était un lieu de pèlerinage où l'on venait prier la Vierge de miséricorde.
Le puit : Depuis sa découverte, il y a cinquante ans, personne n’a encore pu expliquer sa présence. À Sanciat, un hameau de Meillonnas, dans l’Ain, ce puits reste un mystère. Dans un vaste domaine agricole cerné par un imposant mur de pierre, la propriété d’André Debias possède deux puits normaux. «On a l’eau à 8m», explique l’octogénaire. On n’en a jamais manqué.» Dans le secteur, les sources ne sont pas profondes, on les trouve sans problème.
Et puis il y eut cette année 1956. «Avec un ouvrier, je voulais creuser une petite canalisation pour les stabulations et on est tombé dessus ». Sous une dalle, un puits, d’une largeur d’1,20 m et d’une profondeur incroyable : 56 m. La hauteur du clocher de l’église Notre-Dame à Bourg-en-Bresse! La première chose qu’a faite André a été de lancer une corde et un seau, Mais au fond, rien.
La découverte a vite fait le tour de la région. Car le puits n’était pas banal. Entièrement empierré, il a été réalisé avec soin. Pas une pierre ne dépasse.
Il a donc été décidé d’envoyer une équipe au fond. Les spéléos ont fait leur travail. Ils n’ont rien trouvé après avoir encore creusé le sable sur cinq à six mètres. Il n’y avait rien, ni eau, ni objets. Pour éviter un accident, André a reposé une dalle de béton, laissant juste une petite ouverture large comme un bottin pour les derniers curieux.
Depuis, le mystère demeure. Au regard du terrain, ce puits n’a pas été construit pour de l’eau. Alors? Des historiens, et la fille d’André qui travaille aux archives départementales ont fouiné. Pas de trace de ce puits dans les vieux écrits. André n’écarte pas l’éventualité que ce puits pouvait être un accès à un souterrain qui mènerait à l’église de Brou à 15 km de là. Mais l’existence de ces souterrains qui partiraient de Ceyzériat, Jasseron ou donc Meillonnas n’a jamais été sérieusement prouvé.
Jérôme Dupasquier, historien local, s’est aussi intéressé à la question. Il s’interroge toujours.
«Ce puits reste une énigme. D’abord de par sa conception. C’est évident que ses constructeurs ne cherchaient pas de l’eau. On sait que le baron Marron de Meillonnas avait foré des puits en espérant trouver des mines de houilles. La houille aurait pu servir pour les fours de faïenceries qu’on connaît bien à Meillonnas. Mais on n’en a pas la certitude et on n’a jamais retrouvé de tels puits. Sanciat en serait peut-être un. Mais rien n’est sûr et si un spécialiste peut nous suggérer son avis, ce serait bien.»
En attendant, André Debias reste, malgré son grand âge, encore disponible pour montrer à ceux qui lui demandent la petite ouverture. « Si on me le demande, ce n’est pas un problème. En peu de temps on peut enlever la dalle, pour redescendre au fond», assure-t-il. À cette profondeur, les volontaires ne seront pas nombreux…
Puis André évoque, intarissable, à l’inverse de sa découverte, tous les autres mystères qui se posent aussi sur toute sa propriété. Et ils sont nombreux avec la chapelle, le bassin et le temple gallo-romain que personne n’a encore découvert…
Un temple gallo-romain disparu, un autel tourné vers le nord…
Dans l’enceinte du clos de la ferme de Sanciat, il y a ce fameux puits, mais aussi une chapelle… qui interpelle. Esseulée au milieu d’une pâture à moutons, elle n’est plus guère visitée mais garde son mystère. « Son autel est tourné « à bise », je ne connais pas d’autres exemples de ce type, ils sont toujours orientés vers le soleil levant », explique André Débias. En revanche, le propriétaire a quelques certitudes. « Elle date des avants-dernières croisades vers 1230-1240 probablement. »"
Informations pratiques
Quand ?
Toute l'année, tous les jours.
Quel prix ?
Accès libre. Les bâtiments ne se visitent pas.
Comment venir ?
Pour se rendre au lavoir : avant la place du calvaire prendre à gauche puis la 2e à droite. Plan d'accès
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