Fort de Lestal
Fort d'interdiction, à cavalier, dominant la ville d'Ugine 1875-1881.
603 hommes, 40 pièces dont 6 mortiers et 8 de flanquement. Dénommé fort Épernon. Fort d'interdiction, à cavalier, dominant la ville d'Ugine, elle-même située au confluent de l'Arly et de la Chaise. Deux des cinq fronts possèdent une courtine, dont celui de tête défendu par deux petits coffres dont la gaine d’accès s’ouvre dans le couloir de circulation à l’arrière des chambrées. La contrescarpe de ce seul front de tête est en arceaux en décharge, arceaux dont les creux sont plus prononcés à hauteur de la courtine. Le périmètre est défendu par une caponnière double, deux ailerons et deux coffres d’escarpe. Tous ces organes de défense possèdent deux étages de feux à l’exception des coffres de la courtine du front III-IV. L’entrée possédait un pont-levis à bascule en dessous à mouvement assisté. Un premier casernement se situe au creux de la courtine de la gorge, mais légèrement en retrait de façon à ménager deux petites cours sur ses devants. Une fois passé le porche d’entrée, sur la gauche se trouve un local, poudrière ou plutôt atelier de chargement dont la voûte est située très haut et pourvue de deux volets qu’il devait être bien compliqué de manœuvrer vu leur situation en hauteur. Une traverse-abri surmonte ce local et un créneau à lampe était ménagé dans le flanc de cette traverse pour éclairer, très faiblement, l’immense local. La grande cour centrale accuse une forte pente et il ne devait pas être commode d’y faire des exercices ou même de simples rassemblements. Comme dans les autres forts de la place, les murs sont élevés en maçonneries de moellons, mais les contours des portes et fenêtres sont en briques de terre cuite. Cette association rend ce fort assez joli et les nombreux restes de huisseries avec marquages sont un attrait supplémentaire. Deux magasins à poudre sont accolés sur leur longueur, mais celui de droite, bien qu’en tous points identique à son voisin était annoté : magasin aux munitions confectionnées. Ils possèdent tous deux trois créneaux à lampe dont celui du centre est situé plus haut que ses voisins. Une capacité de 70 tonnes de poudre était requise pour ce fort. Très curieusement, un local (+/- 8 x 3 m) dont la fonction nous échappe n’est accessible que par la chambre aux lampes, laquelle chambre a conservé son plancher de bois. Trois des traverses-abris du cavalier d’artillerie étaient reliées à l’arrière du casernement et des magasins de l’artillerie par des escaliers et, pour la traverse centrale, par un monte-charge ferraillé jusqu’au moindre boulon. Autre particularité, la traverse-abri du front sud possède une trappe au sol de sa culée. Cette trappe donne accès à un créneau à lampe qui éclaire un petit magasin situé sous la dite traverse. Enfin, les latrines des officiers devraient faire le bonheur des amateurs du genre avec leurs sièges, mais surtout avec leur singulier système de chasse à pompe dont il subsiste d’intéressants vestiges. Pour le photographe, ce fort offre de belles possibilités de prises de vues avec des effets de lumière très intéressants (à visiter par beau temps l’après-midi). Parfois orthographié "l'Estal" et même "Lestale". Bon état général. Propriété privée, mais à l’abandon (06/2006).
Informations pratiques
Quand ?
Fermé temporairement.
Quel prix ?
Accès libre.
Où ?
Chemin de Lestal
73400 Marthod Plan d'accès
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