Bozel
Bozel est situé en Tarentaise. Peu après Moûtiers, la vallée du Doron de Bozel s'étire d'est en ouest.
Au niveau du village, la vallée se divise entre la vallée de Champagny-en-Vanoise et celle de Pralognan-la-Vanoise.
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Crédit : Village de Bozel - Geoffrey Vabre
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Crédit : Bozel plage - Geoffrey Vabre
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Crédit : Centre ville - Geoffrey Vabre
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Crédit : Centre ville - Geoffrey Vabre
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Crédit : Bozel en hiver - Geoffrey Vabre
Bozel s'est successivement appelée Bosellis (1170), Bossel (1691), Boselles (1759), puis Bozeil (1764). Son nom vient du bas latin « Buxellus » diminutif de Bocus (le bois) qui a donné Boselus. Sous la révolution, Bozel était nommée Fructidor. Les habitants de Bozel s'appellent les Bozelains et Bozelaines.
Bozel a gardé une trace ancienne de présence humaine en Savoie, (vase trouvé au hameau des Moulins, daté de 2500 ans avant J.-C., exposé au Musée Savoisien de Chambéry et une copie est visible dans la Tour Sarrazine).
L'altitude du bas du village est de 860 m. Les points les plus élevés sont le sommet du Roc du Bécoin (2594 m) et du Mont Jovet (2589 m) au nord, et la Dent du Villard (2284 m) au sud.
Le centre du village (860 m) se trouve en bordure du torrent du Bonrieu, qui fournissait autrefois l'énergie aux moulins à grains et autres scieries. Il comporte les administrations, les écoles et le collège, les commerces, une zone de loisirs et une zone artisanale très active. Le climat ensoleillé et sec explique le développement ancien des vergers.
La répartition des hameaux illustre le mode de vie ancestral, basé sur la culture et l'élevage. La grande majorité des habitations sont situées sur le versant ensoleillé. Sur le versant sud, plus on monte plus les hameaux sont petits. Les hameaux de Villemartin, Les Mollinets, Le Ratelard, Lachenal et Tincave sont habités toute l'année. Au delà de 1300 m Les Champs, Les Monts, Le Pré, La Cour et Mirabozon ne sont habités que l'été.
Le versant nord. est nettement moins peuplé. Seul le hameau des Moulins (869 m) est habité toute l'année. Plus haut on trouve L'Epine, Le Reposoir et Montcharvet (1256 m) vestiges d'anciennes zones d'élevage, aujourd'hui recouvertes par la forêt.
Sa proximité avec le massif de la Vanoise est appréciée des randonneurs l'été, tandis que la proximité avec les grands domaines skiables (3 Vallées et Paradiski) intéresse les skieurs l'hiver.
Au Moyen Âge, on signale l'existence d'une maison forte appartenant en 1388 à François de Secal. Ce dernier est également en possession de la moitié de la montagne de la Valette et de Lesturges, qu'il partage avec Jacques Cembey, qui n'en possède qu'un quart. La paroisse de Pralognan fut détachée de celle de Bozel en 1530 et réunie à nouveau à Bozel au début du XVIIe siècle.
A la Révolution, Bozel devint Fructidor, nom qui évoque les activités agricoles de la population à cette époque mais aussi la prospérité. En effet, la commune possédait alors un important vignoble et, comme activité économique principale, la production de gruyère, dont une partie était exportée vers le Piémont, par le col de la Vanoise. Ils voyaient passer le sel produit par les salines royales de Moutiers. Ces activités ont laissé leurs empreintes sur l’architecture locale.
Les maisons-chalets abritaient sous un même toit les fonctions d’habitation et d’exploitation.
Un premier niveau, souvent à demi enterré et construit en pierre (avec parfois de magnifiques voûtes), servaient de logis pour les humains et d’écurie pour le bétail, dont la chaleur corporelle chauffait le foyer.Les niveaux supérieurs construits en bois servaient de grenier à foin
Vers la fin du XIX° siècle, grâce à la présence d'anthracite dans son sous-sol, Bozel a vu s'ouvrir une nouvelle ère avec l'exploitation de ses mines dès 1880, l'implantation d'une usine au Villard du Planay en 1898, et celle d'une centrale électrique aux Moulins en 1910. Employant jusqu'à 200 ouvriers en 1920, l'usine du Villard ferme ses portes en 1984. Cette industrialisation a favorisé le maintien de la population en même temps que celui de l'agriculture, permettant ainsi aux habitants d'exercer une double activité. Le phénomène des ouvriers-paysans était ici particulièrement bien représenté.
Parallèlement, la vallée s'est orientée vers le développement des activités touristiques, d'abord d'été avec le thermalisme (Brides-les-Bains) et l'alpinisme (Pralognan), puis d'hiver avec l'expansion des stations de sport d'hiver dans les années 1945-1960, avec notamment la station de Courchevel. Par le décret du 19 février 1959, une partie de la commune de Bozel a été rattachée à la commune de Saint-Bon-Tarentaise, correspondant à une partie de la station de Courchevel 1650 - Moriond.
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