Village de Jasseron

Jasseron

Dès l'époque romaine, le site de Jasseron profite à la surveillance des voies de communication qui le traversent. Ainsi, la colline du Cuchet voit elle s'établir un castrum puis un château fort, dont la protection permettra le développement du village.

Si la terre de Jasseron fut certainement occupée à la période celte, ce sont les Romains qui la font entrer dans l'histoire. Ils couronnent la colline d'un castrum, qui deviendra château fort au Moyen Age, chargé de protéger le passage dans le vallon de Tiremale. Ils défrichent les côteaux pour y implanter la vigne et profitent du calcaire local pour développer la production de chaux. Ces activités feront partie intégrante de l'histoire du village, plus tard installé en contre-bas de son château. Le fief sera tenu par d'importants seigneurs, comme les Coligny, mais aussi par les puissants moines de l'abbaye de Saint-Claude.
Le château (175 m) fut une place forte parmi les plus importantes du Revermont médiéval. Sous le règne de Charlemagne, le chevalier Richer de Coligny qui le possède, l’offre à l’abbaye de Saint-Claude en gage de son engagement dans la vie monastique. Il revient aux seigneurs de Coligny au XIIIe s., mais les terres de Jasseron resteront en copropriété avec les moines de Saint-Claude jusqu’à la Révolution.
Le quasi seul vestige est le donjon en fer à cheval (bases antiques), qui autrefois faisait une trentaine de mètres de haut. L’eau était stockée dans deux citernes voûtées (il en subsiste encore une sous la cour) ; pour le ravitaillement, chaque famille du village devait monter chaque jour deux seaux d’eau. La garnison comptait 200 à 250 hommes. Il ne fut jamais attaqué ou assiégé. Il est progressivement délaissé dès le rattachement des Pays de l’Ain à la France en 1601, puis abandonné. Sans entretien, les toitures et les murailles s’écroulent peu à peu. Les habitants du village s’en servent de carrière (portes, ferrures, croisillons des fenêtres, cheminées…). Le temps et les intempéries font le reste. Propriété privée.
Les seigneurs de Coligny puis ceux de Savoie ne résidaient pas au château ; ils nommaient un représentant : le châtelain. Ce fut la fonction de Sibuet de la Balme, seigneur de Ramasse. Au XVIe s. Il fait construire une maison noble à la lisière du village (confort limité au château pour cette époque), appelée aujourd’hui le château Sainte-Angèle (résidence privée visible en partie depuis le parvis de l’église).

L’église Saint-Jean Baptiste : un premier édifice, voit le jour au début du XIIIe s, puis une nouvelle église est bâtie au XIVe s. La partie sud (à droite) correspond à la première église : on aperçoit un vitrail très bas indiquant une construction antérieure. Un peu plus loin, on reconnaît le saint patron de l’église avec sa peau de chameau (bois polychrome – XVIIe siècle).
Côté nord : la chapelle des Sibuet de la Balme, seigneurs de Ramasse, où se trouvait le caveau de la famille. Trois statues représentant Saint-Claude, Saint-Maurice et Sainte-Catherine d’Alexandrie ou Sainte-Geneviève. Un peu plus loin, une remarquable Vierge au manteau (fin XVe/début XVIe), taillée dans un même bloc de pierre. Elle abrite 26 personnages (13 de chaque côté) dans un beau désordre !
A l’extérieur, en contre-bas de la croix marquant l’emplacement de l’ancien cimetière, le vieux presbytère (niche pour une statue dans l’angle de la maison).

N°434/436 rue Charles Robin : maison du XVIIIe s. ayant appartenu aux de Villette, coseigneurs de Ramasse aux XVIIe et XVIIIe siècles, puis à Charles Robin qui y est né (cf. Personnalités de la commune). La cour est garnie de quatre tilleuls du même âge que la maison. Propriété privée.

La source du Jugnon. Le site a certainement été occupé par les celtes (les Séquanes en Revermont). Présence avérée d’un petit village autour du IIe siècle de notre ère.
Témoignant des invasions du Ve s., des tombes burgondes ont été retrouvées sur les hauteurs de la source (dalles plates jusqu’à 2,20 m de long !). Le lavoir date de 1832.

Le prieuré : les moines de Saint-Claude établissent un prieuré à la fin du XIIIe s. près de la source du Jugnon, afin d’emmagasiner les redevances en nature et le vin des coteaux. La proximité du ruisseau permettait de remplir les fossés pour défendre le lieu. Propriété privée.

N°178 rue Julien Manissier : maison Bachet. Cf. Personnalités de la commune. Propriété privée.

Maison Saint-Joseph : ancienne maison de Thomas Riboud (cf. Personnalités de la commune). Vendue par sa fille aux religieuses de Saint-Joseph de Bourg-en-Bresse, qui s’y installent en 1844, pour bénéficier d’un lieu de retraite. La chapelle date de 1872. EHPAD avec pole Alzheimer aujourd’hui.

Informations pratiques

Quand ?

Toute l'année, tous les jours.
Eglise : ouverte sur demande préalable auprès de la mairie (tél. 04 74 30 01 04)
Accès au parc de la maison Saint-Joseph (EHPAD) soumis aux directives sanitaires du moment.

Quel prix ?

Accès libre.

Plan d'accès

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Information mise à jour le 09/04/2021
Auteur : Bourg-en-Bresse Destinations - Office de tourisme
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