Forge Oreiller

L’ancienne forge de la famille Oreiller possède deux roues à godets ventilant cinq fours, et un ensemble de machines comprenant un imposant marteau-pilon et des perceuses à colonne. Des installations qui fonctionnent encore !

Au début du XIXᵉ, Jean-François Pantalon Oreiller (1773-1855) transforme la forge de son père installé à Bagnes en fabrique à sonnette. La première forge emportée par la débâcle du Giétro en 1818 sera reconstruite à Villette. Jean-François fabrique des sonnettes du printemps à l’automne, au rythme de la forge, lié au flux du torrent qui actionne les machines. Trois de ses fils poursuivent le métier paternel. La transmission se fera surtout de son fils Adrien, à son fils Louis, qui le transmettra à son propre fils Léon. L’atelier Oreiller ferme ses portes en 1940.

Les sonnettes Oreiller ont très bonne réputation. Relativement plus petites que celles produites actuellement, elles sont de forme carrée et produisent un son caverneux. Loin de n’être que des objets d’apparat, celles-ci permettaient aux bergers de retrouver les bêtes égarées, tandis que dans un troupeau hiérarchisé, elles indiquent quelle vache broute à quel endroit.

Immergez-vous dans un lieu gardé intact où la forge est actionnée grâce à la force de l’eau et la puissance du feu, et laissez-vous guider par le gardien Philippe Corthay, lui-même artisan du métal.

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